Voilà près de 3 mois que je me suis lancée dans l’aventure entrepreneuriale. Dans ce post, je vous dis tout : mes ressentis, mes peurs, mes réussites, mes échecs, mes doutes, mes joies, mes motivations, TOUT !
Le grand saut
L’entrepreneuriat est un grand saut vers l’inconnu. Je n’aurais jamais cru être capable de me lancer car de nature, je déteste prendre des risques. L’insécurité m’angoisse, la peur de manquer me terrorise, et je suis une grande froussarde !
Alors qu’est-ce qui m’a poussé à me diriger dans cette voie si épineuse ? Je vais être honnête : la soif de liberté, la volonté de me prouver que je suis capable de faire quelque chose et mon incapacité à rentrer dans les cases et à toujours être à côté de la plaque !
Je ne me suis pas lancée seule dans le vide parce que comme je vous le disais précédemment, le risque me terrorise ! Alors, sous les conseils bienveillants de plusieurs personnes, je me suis fait accompagner et je me suis entourée de plusieurs personnes qui me soutiennent mentalement, stratégiquement, psychologiquement et financièrement et grâce à ces personnes, j’ai sauté en août/septembre !
Premiers ressentis
L’euphorie
Je ne sais pas si vous avez déjà eu cette sensation, mais parfois, l’appréhension d’une chose crée une peur bien supérieure à ce qu’il se passe réellement ! Par exemple, cet examen que vous avez dramatisé à fond et qui en fait est bien plus simple que prévu provoque une grande chute de stress lorsque vous voyez le sujet. Et bien, c’est ce qu’il s’est passé pour moi lorsque j’ai déclaré mon entreprise.
J’ai ressenti un très fort sentiment d’accomplissement bien que je n’avais rien fait encore ! Et c’est accomplissement était lié à l’action de lancer dans l’entrepreneuriat. Pendant plusieurs semaines, impossible de dormir, c’est comme si mon cerveau refusait de déconnecter ! J’étais fatiguée, euphorique, motivée, pleine d’énergie et en manque d’énergie !
J’ai goûté à la liberté de ne dépendre que de moi-même et je crois que la dernière fois que j’ai ressenti ce sentiment de plénitude remonte à plusieurs années quand je ne dépendais de personne. J’ai donc compris que j’étais dans mon élément le plus total.
La peur
Peu de temps après, je me suis rendue compte que j’étais en train de me retrouver face à ma plus grande peur mais cette fois, je me suis sentie prête à l’affronter. Ma plus grande peur, celle qui me terrorise, c’est celle qui me fait ressentir que je suis impuissante face à une montagne de travail, que je n’ai pas les outils pour gravir cette montagne mais qu’il va quand même falloir la grimper. C’est ce sentiment que ma quête est vouée à l’échec.
Alors je suis passée par des phases de motivation et de démotivation, puis de motivation et de démotivation et ce n’est qu’après quelques mois que je sens mes émotions se stabiliser.
Je ne me suis pas empêchée ni d’être motivée, ni d’être démotivée parce que cela fait partie de ma nature et je travaille dessus depuis de nombreuses années. Je suis juste heureuse d’y être confrontée à pleine puissance car cela me permet d’affronter cette peur tous les jours et d’accepter d’avancer avec la peur, de relever petit à petit des défis, surmonter des obstacles, etc.
Cette peur est plus lisse qu’avant, le fait d’y confrontée quotidiennement la désacralise et me permet d’avancer réellement et de me prouver que je suis capable de la surmonter. C’est un peu une thérapie.
La frustration
La frustration est également un sentiment que je ressens très régulièrement. La plupart du temps, elle est liée à un échec suite à une grande dose d’énergie mise pour remplir un objectif. Je la ressens aussi quand j’ai le sentiment de beaucoup travailler mais de quand même faire du sur place !
Voilà les trois sentiments qui m’accompagnent au quotidien. On pourrait se dire que c’est super négatif ! Mais en réalité, je ne peux pas dompter mes sentiments, et ce qui est positif, c’est que je les accepte sans les laisser me paralyser et que globalement, à la fin de ma journée, je suis vraiment heureuse, et ça, ça n’a pas de prix !
Les obstacles et échecs
Honnêtement, je ne pourrais pas calculer le nombre d’obstacles et d’échecs j’ai du traverser depuis trois mois ! Mais ce que je retiens, c’est que pour moi, le plus grand échec, ce serait d’abandonner, et ça ne m’a jamais effleuré l’esprit et ça, c’est une grande victoire. Pour moi, le pire échec serait de finir en dépression, dégoûtée de tout, etc. et donc je suis heureuse que mes échecs soient d’ordre techniques (par exemple, rater complètement un prototype sur lequel j’ai passé deux journées entières) et non psychologiques.
Tous les jours, il m’arrive des couacs, des soucis à régler et en fait, je me suis mise en tête que ce sera toujours comme ça alors autant composer avec et toujours penser à un plan B au cas où le plan A ne puisse pas être mis en application. Par exemple, ce matin, je me réveille méga tôt pour un samedi afin de tourner l’introduction d’une vidéo au travail. J’arrive tranquillement en priant pour qu’il n’y ait personne. Il n’y avait personne à l’intérieur. Par contre, dehors, il y avait des travaux, mais pas lointains, juste à côté ! Il y a trois mois, je me serais fâchée toute rouge. Aujourd’hui, j’ai juste révisé mon script en attendant et pris le temps de soigner le cadrage de la vidéo et de trouver le meilleur spot le temps qu’ils arrêtent leur marteau piqueur ! Ça m’a fait perdre 2 heures mais j’ai appris de nouvelles choses en cadrage et le fait d’avoir révisé le script me donnera moins de travail au montage.
Mais bref, tous les jours, il m’arrive des imprévus, des couacs, les plus stressant venant de Pôle Emploi !
Les réussites
Rebondir
Bien que je sois un petit Caliméro, le fait d’être sans cesse confrontée à des difficultés, des obstacles, voire des échecs fait naître quelque chose que je ne suspectais pas trop : la résilience et la persévérance.
Je me rends compte que de plus en plus, je rentre dans un nouvel état d’esprit “Ok, là, c’est un échec, c’est hyper frustrant, j’ai envie de pleurer, mais la victoire sera mille fois plus belle !”. Et je vis des victoires plus belles. Plus il y a eu d’obstacles, plus la victoire est magnifique et ça me rend heureuse.
Je me rends aussi compte que je suis bien plus susceptible de me remettre en question de A à Z, et beaucoup plus rapidement qu’avant. J’ai récemment remarqué que je faisais du sur place, et, en analysant la situation, je ne pouvais mathématiquement pas tenir les objectifs que je me fixais car ils demandaient quatre fois plus de temps que ce que j’avais ! J’ai donc redéfini mes objectifs et éliminé tout ce que je ne pouvais pas faire à cause du manque de temps et je me sens beaucoup mieux, j’avance bien plus et suis plus efficace.
Les compétences
Avant de me lancer dans l’aventure, je m’étais fait une liste de toutes les compétences dont j’avais besoin pour réussir. J’ai foncé tête baissée sans trop regarder ni faire de point sur mes compétences jusqu’à la semaine dernière lorsque j’ai retrouvé cette liste !
A ma grande surprise, j’avais acquis plus de la moitié d’entre elles. C’est une grande victoire !
BILAN
Je suis hyper contente d’avoir fait ce choix de me lancer dans l’aventure entrepreneuriale !!!!! J’ai mis plusieurs années à réfléchir avant de me lancer et je suis comblée (bon, pas niveau argent par contre !!) de bonheur au quotidien ! C’est au-delà d’une expérience professionnelle, j’ai le sentiment de grandement avancer sur le plan personnel et de bien mieux gérer ma vie !
Et vous, quel choix de vie avez-vous fait ? Êtes-vous heureux(se), épanoui(e) ?